Georges
Georges Lachaud: les minorités gouvernent grâce aux divisions de la majorité (1875)
Par | Le 30/07/2017 | Dans Démocratie | Commentaires (0)
Voici un extrait tiré de la préface de l'ouvrage intitulé « Essai sur la Dictature », écrit et publié en 1875 par l'homme de loi, romancier et écrivain politique Georges Lachaud (Amyot Libraire-Éditeur). Cet extrait et cet ouvrage se juxtaposent en partie à notre époque actuelle et, en quelque sorte, aux objectifs que se donnent le Mouvement républicain du Québec.
L'avènement de la démocratie, dans son sens rigoureux, n'est autre chose que le succès de la revendication plus ou moins brutale de la majorité contre la minorité. Mais pour juger si ce succès est prochain, il faut se demander sur quelles bases la minorités ont pu de tous temps asseoir leur prépondérance.
Comment les classes nobiliaires, militaires ou simplement riches sont-elles parvenues non-seulement à soumettre (ce qui est possible, grâce à la supériorité d'armement), mais encore à subjuguer les classes inférieures ? En mettant en pratique la maxime : Diviser pour régner.
Il n'est pas un politique qui n'est exprimé, sous une forme ou sous une autre, cette règle indispensable à toute minorité pour réduire une majorité. Tous les rois, tous les ministres habiles, tous les capitaines, tous les conquérants ont appliqué cette maxime ; les penseurs qui viennent après les hommes d'action et étudient leurs actes l'ont énoncée, mais il ne l'ont pas inventée.
Publié par Louis Even en janvier 1939. « Qui sont les vrais Maîtres du Monde? » [1/2]
Par | Le 04/05/2017 | Dans Économie | Commentaires (0)
[Louis Even, janvier 1939] — Le système bancaire actuel est pur banditisme, quiconque s’est donné la peine d’étudier la question (la création de crédit-monnaie-dette par les banques et le contrôle absolu de l’intermédiaire d’échange par les banques), n’en peut douter. Mais c’est un banditisme légalisé c’est-à-dire qu’en conduisant ce racket au profit d’une petite clique d’individus sur le dos du public, les banques restent dans les limites de leur charte, c’est la « patente » accordée par le gouvernement souverain à une machine qui saigne et tue l’humanité.
Dès les premiers siècles de notre ère, on trouve des parasites, tenant des comptoirs pour prêter l’argent et, par l’usure, mettre le grappin sur toute la circulation monétaire des pays où ils opèrent. Ils ne s’installent pas n’importe où.
On les chercherait en vain dans les pays où il n’y a rien à rafler, pas plus que vous ne voyez le banquier accompagner le premier groupe de colons qui s’enfonce dans les bois du nord québécois. Par exemple, lorsque l’empire romain est prospère; ils reçoivent les hommages et le fruit du travail des producteurs des plaines de Lombardie. L’Angleterre sort plus tard de la barbarie et ses marins rapportent de leurs expéditions les richesses du monde. Nos prêteurs d’argent ont le flair juste et ils colonisent à leur façon une rue de Londres restée célèbre dans le domaine de la finance internationale sous le nom de Rue des Lombards (Lombard Street).