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L'initiative Monnaie Pleine — Qui doit créer notre argent: Les banques privées ou la banque nationale ?
Par | Le 20/04/2018 | Commentaires (0)
Le « 100 % monnaie » (100% money) ou « monnaie pleine » est une proposition initiale de l'économiste américain Irving Fisher de 1935 qui consiste en un transfert de la création monétaire depuis les banques privées vers la banque centrale, en imposant aux banques commerciales des réserves de 100 % des dépôts monétaires, au contraire du système de réserves fractionnaires. En Suisse, l'Initiative « monnaie pleine » lancée par l'association Modernisation monétaire (MoMo) a obtenu en 2016 plus de 100 000 signatures, ce qui va provoquer une votation nationale sur ce sujet.
Le texte de l'initiative monnaie pleine, ne parle pas de couverture à 100 % de la monnaie scripturale des banques commerciales. Le mécanisme proposé par cette initiative est proche, mais n'est pas le même que 100 % monnaie. Il s'agit plutôt d'un côté de créer la monnaie centrale par extension de bilan sans contrepartie et de l'autre interdire aux banques commerciales d'intégrer dans leur bilan les comptes courants, mais pas les comptes d'épargne. L’Initiative « monnaie pleine » sera soumise au verdict populaire le 10 juin 2018.
La monnaie locale — Un complément au système monétaire inflationniste actuel
Par | Le 29/05/2017 | Dans Économie | Commentaires (0)
Une monnaie locale est, en sciences économiques, une monnaie non soutenue par un gouvernement national (qui n'a pas nécessairement cours légal), et destinée à n'être échangée que dans une zone restreinte. Les monnaies de ce type sont également appelées monnaies complémentaires. Elles prennent de nombreuses formes, aussi bien matérielles que virtuelles. Parler de monnaie locale, c'est s'inscrire dans un discours économique particulier. Il en existe plusieurs milliers dans le monde et plusieurs dizaines en France (Sol-violette à Toulouse, Stück à Strasbourg, etc.).
La banque libre est l'environnement économique des monnaies locales. Les monnaies locales les plus connues de l'ère moderne sont les jetons de salaire émis par des entreprises pour payer les travailleurs, et les jetons de certains commerces pour favoriser la loyauté de leurs clients. Au dix-neuvième siècle et au début du vingtième, les défaillances des banques nationales durant les crises ont fréquemment créé une forte demande de liquidités, à laquelle satisfaisaient les monnaies de nécessité créées par les chambres de commerce, des municipalités, des entreprises et des commerçants. Ces monnaies étaient généralement destinées à être rachetées en monnaie nationale à une date ultérieure.
Publié par Louis Even en févier 1939. « Qui sont les vrais Maîtres du Monde? » [2/2]
Par | Le 14/05/2017 | Dans Économie | Commentaires (0)
[Louis Even, janvier 1939] — Dans l’article précédent, nous donnions une esquisse de l’emprise de la finance internationale sur la civilisation de deux continents au cours des deux cent cinquante dernières années. Nous notions en passant l’action remarquable de Lincoln pour affranchir l’Amérique d’un joug dont il comprenait toute la hideur (horreur). À nulle époque peut-être, dans le passé, les financiers internationaux ne trouvèrent-ils leur monopole aussi directement menacé, et quelques documents contemporains nous renseignent sur leurs activités en même temps que sur l’esprit qui les a toujours animés.
Le billet de 5 dollars émis sous Lincoln en 1861.
Publié par Louis Even en janvier 1939. « Qui sont les vrais Maîtres du Monde? » [1/2]
Par | Le 04/05/2017 | Dans Économie | Commentaires (0)
[Louis Even, janvier 1939] — Le système bancaire actuel est pur banditisme, quiconque s’est donné la peine d’étudier la question (la création de crédit-monnaie-dette par les banques et le contrôle absolu de l’intermédiaire d’échange par les banques), n’en peut douter. Mais c’est un banditisme légalisé c’est-à-dire qu’en conduisant ce racket au profit d’une petite clique d’individus sur le dos du public, les banques restent dans les limites de leur charte, c’est la « patente » accordée par le gouvernement souverain à une machine qui saigne et tue l’humanité.
Dès les premiers siècles de notre ère, on trouve des parasites, tenant des comptoirs pour prêter l’argent et, par l’usure, mettre le grappin sur toute la circulation monétaire des pays où ils opèrent. Ils ne s’installent pas n’importe où.
On les chercherait en vain dans les pays où il n’y a rien à rafler, pas plus que vous ne voyez le banquier accompagner le premier groupe de colons qui s’enfonce dans les bois du nord québécois. Par exemple, lorsque l’empire romain est prospère; ils reçoivent les hommages et le fruit du travail des producteurs des plaines de Lombardie. L’Angleterre sort plus tard de la barbarie et ses marins rapportent de leurs expéditions les richesses du monde. Nos prêteurs d’argent ont le flair juste et ils colonisent à leur façon une rue de Londres restée célèbre dans le domaine de la finance internationale sous le nom de Rue des Lombards (Lombard Street).