Le Général Didier Tauzin, auteur et homme politique, reçoit le titre de membre honoraire au sein du Mouvement républicain du Québec
Par | Le 23/12/2017 | Commentaires (0)
Le Général Didier Tauzin a reçu et accepté le titre de membre honoraire au sein de l'organisation socio-politique du Mouvement républicain du Québec, ceci afin de saluer sa carrière militaire exceptionnelle, sa contribution sociale, éducative et agricole au Sénégal, ainsi que son engagement politique en France. Le Général Tauzin a reçu un certificat honorifique à cet effet.
À propos du Général Didier Tauzin
Didier Tauzin, né le 24 septembre 1950 à Dakar, est un général de division de l'armée de terre française. Il est notamment connu pour sa participation à la guerre du Rwanda et pour sa contestation des conclusions de la Commission Mucyo.
Souhaitant se présenter à l'élection présidentielle de 2017, il échoue à obtenir les cinq-cents signatures nécessaires.
Fils de Raoul Tauzin, militaire, et Jane Renaudin, Didier Tauzin fréquente l'école communale d'Aubeterre-sur-Dronne, en Charente. Il continue sa scolarité au Maroc, où son père est affecté en 1956-1957, de nouveau à Aubeterre-sur-Dronne, puis à Bouar (Centrafrique), en 1960-1962. Il revient à Aubeterre en 1962 et prépare le concours d'entrée au Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe). Il y passera huit ans, et quitte le Prytanée pour entrer à Saint-Cyr en 1971.
Saint-Cyrien de la promotion Capitaine Danjou (1971-1973). Diplômé de l'École de guerre (promotion 1986-1988), il est aussi auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM), également appelé l'« école des généraux », et de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN). Il est titulaire d'un DESS de l'institut d'administration des entreprises de Poitiers.
Carrière militaire
- Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (France)
- Croix de la Valeur militaire (3 citations)
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
- Croix du combattant
- Médaille d'outre mer
- Médaille de la Défense nationale
- Médaille de reconnaissance de la Nation
- Médaille commémorative française
- Médaille des Nations unies pour la Somalie (ONUSOM)
- Médaille des Nations unies pour l’ancienne Yougoslavie (FORPRONU)
- Médaille de l'OTAN ex-Yougoslavie
En trente-six années de vie militaire, dont trente-et-une en postes de responsabilités, il effectue une vingtaine d'opérations extérieures, la plupart « opérations spéciales » (libération d’otages, assistance opérationnelle à armée étrangère en difficulté, etc.) sur la presque totalité des théâtres d’opération des années 1975 à 1996.
Outre les opérations extérieures, il occupe des fonctions variées : chef de bureau d'études et prospective, responsable de formation des officiers, administration territoriale, réorganisation de l'Armée de terre.
Il est à la tête, de 1992 à 1994, du commandement du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine, qui est un régiment de forces spéciales installé à Bayonne. Après avoir pris part au conflit au Rwanda et avoir commandé l'opération Chimère puis participé à l'opération Turquoise, il est accusé, avec ses hommes, de la responsabilité du génocide. Il s'en défend dans ses livres Rwanda : je demande justice pour la France et ses soldats et La Haine à nos trousses de Kigali à Paris.
De 2004 à 2005, il commande le service militaire adapté, service d’insertion sociale et économique de jeunes ultramarins défavorisés : huit régiments répartis dans tous les départements et territoires d'outre-mer, 3 500 garçons et filles par an.
De 2005 à 2006, à la demande de Michèle Alliot-Marie, il conçoit, puis crée l’établissement public d'insertion de la Défense (ÉPIDe), qui est un service d’insertion de jeunes Français métropolitains défavorisés, à partir de son expérience du service militaire adapté (SMA). Il propose d'impliquer le plus grand nombre possible de Français dans cette œuvre, qui est selon lui politique au sens le plus fort du terme, et pour cela de fonder le développement de l'ÉPIDe sur un partenariat très large entre l'État, maître d'œuvre, les collectivités territoriales, les associations, les entreprises et syndicats. Cette proposition n'est pas retenue par les services du ministre ni le directeur général nommé. Il quitte alors l'armée.
Après l'armée
Il enseigne d'abord à l'université de Sceaux l’éthique comportementale du cadre, la prise de décision et l’éthique dans les relations internationales, dans le mastère de diplomatie dirigé par Sélim el-Sayegh. Il prononce de nombreuses conférences, essentiellement sur la guerre du Rwanda, la situation internationale et l’Afrique, et participe à des colloques, notamment à l’université de Kaslik, au Liban.
Il conçoit, avec son épouse (avec laquelle il a adopté deux enfants), un projet d'école financièrement autonome au Sénégal. Ce projet est concrétisé à Sédhiou, en Casamance. Pour le mettre en œuvre, Didier Tauzin crée, en France, une association (les Compagnons bâtisseurs d'espoir) et une entreprise commerciale (CBE Eco), aujourd'hui fermée. Il crée également, au Sénégal, une association, une exploitation agricole (banane, produits maraîchers) et une école.
Engagement politique
Didier Tauzin n'appartient à aucun parti ; cependant, participant, en 2012 et 2013, au mouvement d'opposition au mariage homosexuel, à la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui), il n'accepte pas de s'entendre traiter de fasciste par Manuel Valls et craint une dérive sécuritaire anti-démocratique.
Il décide de s'impliquer en politique et publie, en janvier 2015, Rebâtir la France. Ses propositions parlent de la nécessité de « refonder la politique comme service de l'homme et du citoyen », base sur laquelle l'économie, l'enseignement, la médecine et toutes activités humaines seront progressivement replacés au service de l'homme et du citoyen. Le livre se vend à plus de 10 000 exemplaires, ce qui est exceptionnel pour un essai politique.
En 2015, il déclare à l'agence de presse Sputnik qu'il est essentiel de détruire Daesh, et que la Russie et la France doivent unir leurs forces pour combattre ceux qui le soutiennent.
À plusieurs reprises, il laisse entendre qu'il pourrait présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, ce qu'il confirme en mai 2016 dans une vidéo diffusée sur internet et sur son site. Il publie, en février 2016, un nouveau livre : « Rebâtir la France. Le projet présidentiel ». Dans ce livre, il milite d'abord pour la responsabilisation de chaque citoyen avec notamment l'instauration d'une démocratie plus directe, notamment au moyen du référendum d'initiative populaire, et la création d'un « chèque-politique » d'un montant modique ; remis à chaque électeur avant toute élection, ce « chèque-politique » sera ensuite donné par ce dernier au candidat de son choix, que celui-ci soit membre d'un parti ou non.
Il milite aussi pour une réforme de l'État, celui-ci devant prioritairement se concentrer sur ses missions régaliennes (sécurité intérieure et extérieure, justice, affaires étrangères, monnaie). Il prône une politique libératrice des initiatives personnelles et collectives des Français dans tous les autres domaines, sauf dans les domaines qui ont un intérêt national majeur, dans lesquels l'État doit jouer un rôle stratégique de pilote et de fédérateur d'énergies. Mais, assure-t-il, rien ne sera possible sans la revitalisation de l'économie par sa libération et par la réduction volontariste et drastique de la dette et de la dépense publique.
En février 2016, il déplore l'arrestation du général Christian Piquemal, qui participait à Calais à une manifestation contre l'« islamisation » de l'Europe, déclarant qu'« en France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui tentent de l'éteindre ». Il se déclare candidat à l'élection présidentielle de 2017 le 12 mai 2016, mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires. Il est candidat aux élections législatives de la même année dans la 2e circonscription de la Charente.
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